Nos retrouvailles nationales 2017 se sont déroulées à Toulon du 12 au 15 mai. Elles marquaient le 25ème anniversaire de notre amicale.

Voici un reportage retraçant les principales étapes de cet évènement.

Toulon 2017Quel cadre plus propice que Toulon pour nos retrouvailles 2017, qui marquaient aussi le 25ème anniversaire de notre amicale. Nombre de participants, en dehors de ceux qui fréquentent déjà ces lieux assidûment en tant que « régionaux de l’étape », auront retrouvés avec un grand bonheur mêlé d’une nostalgie certaine cette ville, son port militaire, sa magnifique rade ... Et c’est l’Escale Louvois, ancien cercle des Officiers Mariniers, dont la gestion a été confiée à l’IGESA, qui, de par sa proximité avec la gare, le centre ville et le port, permettant ainsi s’affranchir des contingences des transports pour les visites programmées, toutes à « portée pédestre », avait été retenue comme le lieu d’hébergement pour ces retrouvailles, qui se sont déroulées du vendredi 12 au lundi 15 mai 2017.

Vendredi après-midi, une grande partie des participants rallient ce lieu et se retrouvent avec bonheur pour échanger et deviser autour d’un premier repas, qui sera suivi de la projection d’un film relatant l’histoire de l’Ecole des mousses de son origine à sa fermeture en 1988, film réalisé par Christian Bancharel, responsable du musée de l’amicale, et Jacky L’Yavanc, qui l’assiste dans cette fonction.

Le samedi matin est consacré comme à l’accoutumée à l’assemblée générale pour les membres concernés, tandis que les épouses, compagnes et autres accompagnants ont droit à une visite touristique commentée de la ville en petit train (Les Petits Trains de Toulon).

Le programme de l’après-midi est résolument orienté vers Toulon, port militaire, avec la visite du Musée national de la Marine, puis une visite de la rade en bateau.

La visite du musée, guidée par « audio guide » pour ceux qui le souhaitaient, offrit, par les nombreux éléments exposés (maquettes de navires, dont certaines monumentales, pièces de navires anciens, reconstitutions de locaux de bâtiments, vidéos, etc, etc.), une large vision sur la marine d’hier et d’aujourd’hui. A noter que la très belle porte monumentale du musée est tout simplement - les plus anciens s’en sont peut-être souvenu - l’ancienne porte de l’arsenal, qui a été déplacée en 1976, d’un seul bloc, cette opération délicate de translation et rotation de 90° ayant été réalisée à l’aide d’un dispositif de vérins et de rails.

La promenade en bateau au départ du quai Kronstadt, à bord de la vedette Eros II des Bateliers de la Rade, offrit quant à elle une vue complète du port et de la rade : traversée du port de plaisance, vue sur la Préfecture maritime, vue sur le port marchand, passage en revue des bâtiments de la Marine présents à quai ce jour-là, avec description de chacun d’eux par notre capitaine, visiblement fort bien documenté, parcours le long du rivage sud avec vues successives sur le port de commerce du Brégaillon et l’IFREMER, la ville et le port de La Seyne sur Mer, les forts de l’Eguillette et de Balaguier, mais aussi sur les monts entourant Toulon.

Croisé le fort de Balaguier, une petite incursion dans la baie du Lazaret permit d’avoir un aperçu du quartier qui se nommait jadis «Tamaris-sur-Mer », remarquable par ses constructions à l’architecture très variée et souvent exotique, quartier qui est étroitement liée à l’histoire atypique d’un certain « Michel Pacha », de son vrai nom Blaise-Jean-Marius Michel, né en 1819 à Sanary-sur-Mer (alors Saint-Nazaire), et qui après avoir navigué comme capitaine au long cours deviendra directeur des phares de l'Empire Ottoman. Il assurera la rénovation des phares et balises de cet empire, ce qui lui vaudra de se voir attribuer le titre de « pacha ». Brillant homme d'affaires, il constitua une véritable fortune, acheta en 1883 plusieurs dizaines d’hectares de ce littoral, et fit de ces pinèdes vierges une station touristique à la mode, très prisée de la haute société de l’époque, et ce jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Notons pour la petite histoire, qu’avant d’exercer dans la marine marchande, et étant fils de marin, il avait été, à l’âge de 16 ans, mousse dans la Marine nationale.

Le tour de rade se poursuivit en longeant la grande jetée, avec vue sur la grande rade, l’arsenal du Mourillon, la Tour royale, aux abords de laquelle se trouvent le bathyscaphe FNRS3 ici exposé, lainsi que le monument national à la mémoire des sous-mariniers morts pour la France ou en service commandé, inauguré en 2011, ...

Malgré un vent parfois un peu frais, la météo fut favorable à cette promenade nautique. Elle rappela sans doute bien des souvenirs à certains, qui peut-être même eurent des envies de grand large et franchirent à nouveau les passes de Toulon par la pensée ...

La soirée du samedi voit les participants se réunir autour d’un très bon repas de gala, suivi d’un spectacle de cabaret, produit par la troupe « I-Dolls Cabaret ». Spectacle d’une très grande qualité, et qui sur le plan artistique, qu’il soit choral ou chorégraphique, comme sur le plan purement esthétique, enchanta les oreilles et les yeux ; il ne laissa personne indifférent ... surtout parmi la gent masculine ! Quelques pas de danse sur la piste laissée libre par la troupe, et chacun alla se reposer après cette journée bien remplie.

La matinée du dimanche est consacrée à la messe, dite sur place par le père Blaise Rebotier, aumônier militaire, puis à la traditionnelle cérémonie du souvenir, organisée devant la stèle commémorative de la bataille de Dîen Bîen Phu, située à deux pas de l’Escale Louvois, dans le square de Broglie. Surprise : ce matin-là, ce square est le théâtre d’une fête, sorte de vide-grenier, organisée par les habitants du quartier. Qu’importe ... le peu de place laissé par les exposants devant la stèle est tant bien que mal investi par les autorités, porte-drapeaux et autres participants, et notre cérémonie se déroule dans le calme, le silence demandé étant observé par la foule proche, très respectueuse, ... et qui même, le moment venu, participera en chantant La Marseillaise. Au début de cette cérémonie Didier Pinkerwitz, membre du bureau PACA-Corse et ancien d’Indochine, prononce une émouvante allocution. Puis deux gerbes sont déposées au pied de la stèle, l’une au nom de monsieur Hubert Falco,  sénateur maire de Toulon, par madame Ghislaine Ruvira, déléguée à la mission Mémoire de Toulon, l’autre au nom de l’Amicale des Pupilles-Mousses, par son président, Bernard Marcq, accompagné de Claude Le Cavelier, notre coordonnateur régional par intérim, lui-aussi ancien d’Indochine. Enfin retentit la sonnerie aux Morts, suivie de la minute de silence et de l’hymne national.

A l’issue, retour à l’Escale Louvois pour un apéritif et le repas de clôture, avec en prélude l’accueil très pétaradant que fut la « Bravade » présentée par les Gardes du Corps historique du Guet de la ville de Toulon.

En soirée, ceux qui ne sont pas encore repartis se réunirent autour d’un dernier repas, animé par « Arlequin », artiste magicien, qui les époustoufla littéralement, d’abord par ses déroutants tours en « close-up », puis par son spectacle de magie très humoristique et très ... participatif !

Ainsi se terminaient ces retrouvailles, qui se déroulèrent sous un ciel bleu ensoleillé, comme il se doit en Provence, même si la température n’atteignit pas des records et qu’un petit vent frais fit s’emmitoufler dans leurs vestes et autres blousons les navigateurs du samedi après-midi ! Mais c’est dans les cœurs que la chaleur fut la plus intense, l’objectif premier de cet évènement annuel restant de faire se retrouver d’anciens pupilles et d’anciens mousses, pour qu’ils puissent encore et encore échanger leurs souvenirs, leurs histoires, leurs anecdotes, dans la joie et la bonne humeur. Mais aussi avec une pensée émue vers ceux qui sont partis pour leur dernière croisière ...


 photo groupe
Photo de groupe


NDLR : un prochain article présentera des galeries photographiques de cet évènement.