Un drame qui vient cruellement frapper l'un de nos amis.

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Jean-Paul Galoux

En effet, Jean-Paul Galoux, membre de notre amicale, mousse 1963/04, vient de perdre dans ce dramatique accident son fils, Thierry Galoux, adjudant de l'Armée de l'Air, qui figure parmi les victimes de ce crash d'un avion de chasse F-16 grec survenu sur la base de Los Llanos, non loin d'Albacete, en Espagne, ce lundi 26 janvier 2015.

 

Thierry GalouxThierry Galoux (photo lechorepublicain.fr)

Thierry Galoux, domicilié dans le Loiret, était marié et père de deux enfants. Mécanicien d'avionique rattaché au Gersa (Groupe d'entretien de réparation et de stockage des aéronefs) sur le site de Châteaudun, il se trouvait en mission dans le cadre d'un entraînement baptisé Tactical leadership programme (TLP).

Thierry avait suivi dans sa vocation aéronautique la même voie que son père, puisque notre ami Jean-Paul a à son actif plusieurs milliers d'heure de vol en tant que personnel volant (mécanicien de bord) de l'Aéronautique navale, et a ensuite été pilote privé dans le civil.

La carrière de Thierry Galoux retracée par l'Armée de l'Air :
 
Né le 27 mai 1973 à Nîmes (Gard), l’adjudant Thierry Galoux intègre l’armée de l’air le 29 novembre 1994. À l’âge de 21 ans, il commence donc sa carrière à Nîmes pour obtenir son certificat d’aptitude militaire. En mai 1995, il intègre les bancs de l’école de la base aérienne 721 de Rochefort pour suivre sa formation spécialisée de sous-officier mécanicien.
 
Électronique, systèmes embarqués, matériel et environnement, l’adjudant Galoux enrichit son panel de connaissances avant d’être affecté sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy en octobre 1996.
 
Il intègre d’abord le groupe d’entretien et de réparation des matériels spécialisés puis l’escadron de soutien technique aéronautique, en charge notamment de la maintenance des Transall. Après 12 ans passés dans la Beauce, et de nombreux détachements à l’étranger, il rejoint la base aérienne 279 de Châteaudun, au sein du groupe d’entretien, de réparation et de stockage avion (Gersa). Désireux d'enrichir ses compétences professionnelles sur avion de chasse, il acquiert sans difficulté, dès sa première année d’affectation, les connaissances techniques nécessaires.
 
Chef d’équipe maintenance avionique depuis le 1er septembre 2014, ce sous-officier de carrière particulièrement méthodique et rigoureux exerce ses attributions avec détermination, assumant ainsi pleinement sont rôle de cadre. Ses qualités en font un exemple pour les plus jeunes qu'il encadre avec une grande implication, tant dans le domaine militaire que technique.
 
L’adjudant Galoux était titulaire de la médaille d’outre-mer agrafe République de Côte d’Ivoire et de la médaille d’argent de la défense nationale.
 
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Les militaires français victimes de cet accident (photo Armée de l'Air).
 

Le lieutenant Marjorie Kocher (29 ans) s'était engagée dans l'armée de l'air à 22 ans. En 2010, elle avait rejoint l'escadron de chasse 1/3 Navarre à Nancy-Ochey comme navigateur officier systèmes d'armes (NOSA), rejoignant l'escadrille SPA95. En 2011, elle avait reçu sa première Croix de la Valeur Militaire, sur le théâtre afghan, lors de missions réalisées depuis la base de Kandahar. Dans la foulée, elle est déployée au profit de l'opération Unified Protector, puis, deux ans plus tard, au Mali. Elle reçoit deux nouvelles Croix de la Valeur Militaire pour son engagement sur ces deux théâtres. Elle avait un compagnon, et pas d'enfant.

 Le capitaine Mathieu Bigand, 30 ans, était entré en 2004 à l'école de l'air. Après un cursus de pilote de chasse à Cognac, Tours et Cazaux, il avait rejoint l'escadron de chasse 1/3 Navarre à Nancy-Ochey le 10 mai 2010. Progressant sur Mirage 2000D, il avait servi pendant l'opération Epervier puis Serval.En août 2013, il avait été cité à l'ordre de la division par le CEMA pour sa participation à l'opération Serval en janvier-février : il avait notamment été des toutes premières frappes de cette opération, dans la foulée des forces spéciales.  A ce titre, il avait reçu une croix de la valeur militaire avec étoile de vermeil, et avait un millier d'heures de vol à son actif.Il était marié et père d'un enfant.

 Le sergent Régis Lefeuvre venait de fêter ses 25 ans, le 20 janvier. Il s'était engagé dans l'armée de l'air en 2011, comme sous-officier. Le 16 juillet 2013, il avait rejoint l'escadron de soutien aéronautique (ESTA) de Nancy, où sont réalisés les travaux de maintenance courante sur les chasseurs. Il était de spécialité "avio", intervenant sur les équipements électroniques du chasseur.Le sergent Lefeuvre était célibataire sans enfant.

Né le 3 janvier 1990, le sergent Nicolas Dhez était un "pétaf", spécialiste de l'armement des avions de chasse. Il s'était engagé comme sous-officier dans l'armée de l'air en 2012, et avait rejoint la base aérienne 133 en février 2014 au sein de l'ESTA 2 E 3 Malzéville. Il avait alors obtenu sa qualification d'armurier opérationnel, puis ses chevrons de sergent.Le sergent Dhez avait une compagne.

 L'adjudant Thierry Galoux (41 ans) avait intégré l'armée de l'air en novembre 1994. Il avait d'abord obtenu son certificat d'aptitude militaire, puis rejoint l'école des sous-officiers à Rochefort dont il était breveté mécanicien avionique, matériel et environnement. Il avait alors été affecté sur la base aérienne 123 d'Orléans en 1996.Il sert d'abord au GERMAS (devenu par la suite ESTA) chargé de la maintenance des Transall.En 2008, il migre vers la base voisine de Châteaudun, où il sert au groupe d'entretien, de réparation et de stockage avion. Il acquiert alors des compétences sur avions d'armes.Il était chef d'équipe maintenance avionique depuis le 1er septembre 2014.Ce sous-officier avait participé à de nombreuses opex alors qu'il servait sur la BA123, et était titulaire de la médaille outremer agrafe Côte d'Ivoire.L'adjudant Galoux était marié et père de deux enfants.

 Le sergent-chef Gilles Meyer (27 ans) avait intégré le cours technique de l'armée de l'air à 16 ans, en 2003, puis il intègre le cursus de sous-officier mécanicien, deux ans plus tard. Natif de Colmar, il rejoint en 2006 la base aérienne situé à proximité de cette ville, et sert à l'atelier missiles, équipant les Mirage F1CT.En 2009, il intègre l'ESTA de la base de Nancy, et passe du Mirage F1CT au Mirage 2000D, désormais comme spécialiste avionique.Avec les muds de Nancy, il sert à plusieurs reprises en opex de 2011 à 2014, notamment en Afghanistan, au Tchad et au Mali. Il participe aussi à la préparation des avions lors des opérations sur la Libye, en 2011.En 2012, il est passé chef d'équipe.Il était marié, et allait devenir père de son premier enfant.

 L'adjudant François Combourieu (37 ans) avait rejoint l'armée de l'air en septembre 1997, et après sa formation de sous-officier, il avait été affecté sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey en novembre 1999. Il sert d'abord au service piste de l'escadron 3/3 Ardennes avec lequel il est déployé dans la zone afghane depuis trois terrains différents : d'abord au Kirghizistan, puis au Tadjikistan et enfin en Afghanistan même.En 2010, il est affecté à l'ESTA où il devient coordinateur de piste. Il participe alors au soutien des muds qui décollent pour les missions d bombardement en Libye, en 2011.Il était marié et père de deux enfants

Un des quatre officiers tué à Albacete était de spécialité mécanicien : le lieutenant Arnaud Poignant avait intégré l'armée de l'air à Salon-de-Provence, en 2012. Avec un brevet d'officier mécanicien, il est orienté vers la base aérienne 133 de Nancy-Ochey en septembre 2013, où il servait depuis au sein de l'ESTA.Il avait une compagne

 Né le 25 mars 1979 à St Malo (35), le capitaine Gildas Tison aura servi la France 17 ans etneuf mois. À 18 ans, il intègre l’armée de l’air en qualité d’élève-officier du personnel navigant. Après une formation de pilote de chasse de 1997 à 1999, il rejoint l’escadron de transition opérationnelle de la base aérienne (BA) 120 de Cazaux, puis l’escadron de chasse 2/2 « Côted’or » de la BA 102 de Dijon sur Mirage 2000-5.En 2003, il devient instructeur sur Alphajet à l’école de l’aviation de chasse de la BA 705 de Tours. Il est promu lieutenant en 2004 et rejoint de nouveau la BA 102 en 2006, au sein de l’escadron de chasse 1/2 « Cigognes ».En 2009, il est nommé capitaine. L’année suivante, il est détaché en Asie durant trois ans en tant qu’expert Mirage 2000.Il était affecté depuis septembre 2014 à Albacete (Espagne) comme officier de liaison au centre tactique multinational qui organise plusieurs fois par an l’exercice interalliés TLP (Tactical Leadership Program).Il était médaillé de la Défense nationale échelon or avec agrafes « Mission d’assistance extérieure » et « Force aérienne de combat ».Le capitaine Tison était marié et avait deux enfants. 


 Sources :

- http://www.lechorepublicain.fr (pour accéder à l'article, cliquez ici).
- Armée de l'Air : site et twitter
 

Cérémonies :

- Lundi 2 février (matin) : cérémonie religieuse, puis cérémonie militaire présidée par le Chef d'Etat-Major des Armées, en présence des familles, en la chapelle ardente installée à Nancy.

- Mardi 3 février (matin) : cérémonie d'hommage national, aux Invalides, présidée par le Président de la République, en présence des familles.

Pour ce qui concerne plus particulièrement Thierry Galoux :

- Jeudi 5 février à 10h30 : cérémonie religieuse en l'église d'Ingré, dans le Loiret (ni fleurs, ni couronnes). Le lendemain, incinération de Thierry, conformément à ses voeux.


Discours du Chef d'Etat-Major de l'Armée de l'Air lors de la cérémonie à Nancy :

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